• Au lendemain de la tuerie à la rédaction de Charlie Hebdo, le monde entier brandit une affichette.

    Trois mots, un slogan. "Je suis Charlie". Trois mots pour exprimer la solidarité et le refus de la terreur. Pour répondre à l’indicible. L’assassinat mercredi des principaux membres de la rédaction de Charlie Hebdo. Charb, Wolinski, Cabu, Tignous, Honoré, Bernard Maris. En tout 12 personnes, froidement liquidées à l’arme de guerre.

    Apparu une demi-heure seulement après l’attentat, à 11h52, avec le hashtag #jesuischarlie, le slogan, en blanc sur fond noir, est vite devenu un signe de ralliement. Il est l’oeuvre de Joachim Roncin, directeur artistique et journaliste musique pour le féminin gratuit Stylist.

     

     

    "ça me dépasse totalement"

     

    “C’est très étrange ce qui est en train de se passer, ça me dépasse totalement”, explique le journaliste, interrogé par Le Progrès. “Je n’avais pas beaucoup de mots pour exprimer toute ma peine et j’ai juste eu cette idée de faire "Je suis Charlie" parce que notamment, je lis beaucoup avec mon fils le livre "Où est Charlie", ça m’est venu assez naturellement”, évoque-t-il dans le quotidien, estimant cependant “bizarre” d’être “une sorte de représentant de l’effroi”.

    Depuis, de nombreux internautes ont adopté le slogan. Mais aussi tous ceux qui, depuis mercredi, manifestent dans les rues de Paris, de Marseille, de New York, de Londres, ou de Sydney. Ou encore les rédactions des journaux et magazines, les chaînes de télévision. Et même, Charlie Hebdo. “Je suis Charlie” s’affiche, en effet, en page d’accueil du site charliehebdo.fr, accompagné d’un fichier PDF, avec la phrase traduite dans plusieurs langues.

     

    Plus de 2 millions de tweets

    Sur la timeline de Joachim Roncin, les remerciements s’accumulent. Car depuis mercredi, si “Charlie” est sur toutes les lèvres, c’est ce slogan qui réunit et fédère. Sur Twitter, plus de 2 millions de tweets portant le hashtag ont été envoyés. Tous l’utilisent et le font suivre. Anonymes et politiques, comme Manuel Valls ou Emmanuel Macron. Une carte géolocalisant les tweets portant le mot-dièse mercredi montrent qu’il est repris dans le monde entier. En Europe, bien sûr, mais aussi au Brésil, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, en Russie. Jeudi, “je suis charlie”, trône sur la page d’accueil de Google.

    Joachim Roncin, qui met à disposition de tous le fichier en haute définition, a lui posté jeudi “Le message et l’image sont libres de toute utilisation en revanche je regretterais toute utilisation mercantile”. Pas sûr que les fabricants de t-shirts et autres opportunistes de tout poil l’entendent.

     

     

     

     

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